Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada (Jun 2025)
Estimations sexospécifiques de la santé mentale positive chez les jeunes avant et pendant la pandémie de COVID-19 au Canada
Abstract
IntroductionLa santé mentale positive est une composante essentielle de la santé mentale et du bien-être. Alors que les données à l’échelle de la population révèlent une diminution de la santé mentale positive chez les jeunes pendant la pandémie de COVID-19, les différences entre les sexes sont demeurées inexplorées. MéthodologieNous avons utilisé les données de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2017, 2019 et 2021 pour explorer la santé mentale positive des jeunes (de 12 à 17 ans) avant et pendant la pandémie de COVID-19. La prévalence d’un niveau élevé de santé mentale autoévaluée (SMAE) et la satisfaction moyenne à l’égard de la vie ont été calculées en fonction du sexe pour chaque année et ont été ventilées par caractéristique sociodémographique. Les différences entre les années ont été quantifiées, et la signification statistique a été déterminée à l’aide de tests t (p $lt; 0,004 après correction de Bonferroni). RésultatsEntre 2019 et 2021, on a observé une diminution statistiquement significative de la prévalence d’un niveau élevé de SMAE (de 66,4 % à 52,3 %) et de la satisfaction moyenne à l’égard de la vie (de 8,7 à 8,2) chez les filles, un déclin qui a été observé de manière générale et dans la plupart des groupes sociodémographiques. En ce qui concerne les garçons, aucune diminution notable n’a été observée de manière générale. Après ventilation, une diminution statistiquement significative de la prévalence d’un niveau élevé de SMAE a été observée entre 2019 et 2021 chez les garçons vivant au Québec et chez les garçons non-immigrants. Il n’y a pas eu d’évolution statistiquement significative en ce qui concerne la prévalence d’un niveau élevé de SMAE ou la satisfaction moyenne à l’égard de la vie entre 2017 et 2019. Les différences sexospécifiques associées à la santé mentale positive ont varié en fonction des caractéristiques sociodémographiques. ConclusionLa santé mentale positive des filles semble avoir été davantage affectée pendant la pandémie de COVID-19 que celle des garçons. Des différences sexospécifiques ont été observées au sein des divers groupes sociodémographiques en ce qui concerne la santé mentale positive, ce qui laisse entendre que les jeunes n’ont pas tous été affectés de la même manière. Il faudra exercer une surveillance continue avec une optique intersectionnelle pour mieux orienter les stratégies en matière de santé publique.